mercredi 30 septembre 2009

Graffiti haute couture


Depuis le 8 septembre et jusqu'au 10 octobre, Agnès B fait son "Etat des Lieux du Graffiti" en invitant une trentaine d'artistes des plus renommés.


Jonone, Jay One, Moze, Futura, Space Invader ou encore Graffer'z Delight font partis de la trentaine d'artistes qu'Agnès B a invité dans sa galerie du Jour à Paris.
Cette exposition met en évidence la multiplicité des échanges, des formes, des courants, des déplacements qu’a engendrés le mouvement graffiti aujourd’hui. Du graff au dripping, en passant par la vidéo, l’installation, la sculpture, le dessin et la performance, chacun des trente artistes s’est emparé d’un médium pour créer une oeuvre pensée comme une continuité de son activité dans la rue.

Pas de mauvais esprit s'il vous plaît, même si 'il est de mise, ces derniers temps, de se méfier de l'authenticité de chacune des expos dédiées au stret art. J'en veux pour preuve le dernier buzz qu'a voulu créer la SNCF en invitant des graffeurs à venir décorer le tout nouveau Thalys. C'est le comble quand on sait que la SNCF a mis en place une surveillance humaine et vidéo pour traquer les "graffeurs vandales".

Bref, revenons à nos moutons et à ceux d'Agnès B justement... La styliste a toujours défendu la discipline et revendique le graffiti comme un « art riche qui embellit la vie et la ville ».
Depuis 1984, date à laquelle elle a ouvert sa galerie, Agnès B n'a cessé de promouvoir les artistes de la rue.



« J’ai toujours aimé les graffitis depuis ceux que j’ai vus enfant sur le tronc des hêtres dans la forêt de Marly, ou bien ceux taillés dans la pierre de la carrière des Baux par exemple. A New York, fin 70 début 80, je me suis passionnée pour ceux qui envahissaient alors la ville et le métro. Je me souviens de SAMO, le tag de Basquiat que je ne connaissais pas encore. J’ai acheté à ce moment-là ou peu après le très beau livre sur les graffs du métro préfacé par Norman Mailer. Ce texte est pour moi très important et très beau.

Dès l’ouverture de la galerie en 84, j’ai cherché à montrer ce qui était pour moi un art de la rue, les travaux des Ripoulin (Piro Kao, 3carrés, Ox, Manhu, Nina Childress, Closky et Bla+Bla+Bla) que ceux-ci collaient à l’époque sur les grands panneaux publicitaires du métro.

J’aime montrer à la galerie ce qui me frappe dans ce qui se passe « dehors », souligner ce qui me semble important dans cette expression furtive et déterminée. Futura a donné ses lettres de noblesse à la bombe! Virtuose, il fait un cercle parfait du bout de l’index… »






Galerie du Jour
44, rue Quincampoix
75004 Paris

www.galeriedujour.com

mercredi 16 septembre 2009

Battle CMJN

Voici quelques photos du vernissage de l'expo Battle CMJN #1 qui s'est déroulée à la Galerie Chappe, à Montmartre, vendredi 11 septembre.
Carton plein pour les artistes qui se sont prêtés au jeu de l'expo dédié aux quatre couleurs qui dirigent le travail des graphistes, designers, et imprimeurs.
A l'occasion du vernissage, on a pu contempler les artistes comme Loeil Partoo, Sixo ou le Neuvième Concept...

Pour découvrir les oeuvres en quadrichromie, vous n'aurez qu'à vous déplacer !

Photos : Lucie Crochet.

Sixo



Loeil Partoo










Galerie Chappe
Rue Chappe
75018 Paris
http://www.myspace.com/galeriechappe

lundi 14 septembre 2009

Un peu plus d'Humanité

Le week-end dernier le Parti Communiste fêtait comme chaque année l'Humanité.
Au programme concerts, débats, théâtre, rencontres et bonne ambiance.

Comme chaque année, le deuxième week-end de septembre, le quotidien l'Humanité et le PCF squattent la Courneuve pour organiser une grande fête. Cette année l'affiche proposait des poids lourds du rock comme Deep Purple, Manu Chao, the Kooks et Keziah Jones. Sans oublier des pointures françaises comme Maxime Leforestier et Julien Clerc. Et c'est ce qui plait aux nouveaux venus comme aux initiés lors de ce grand rassemblement : la multiplicité des genres, des goûts et des couleurs. Tout le monde s'y retrouve et prend plaisir à découvrir d'autres saveurs. A l'image du quartier Village du monde où une dizaine d epays à l'instar du Brésil, du Togo, du Maroc, du Liban ou du Vietnam propose de déguster leurs spécialités gatronomiques.

En parallèle des concerts, car n'oublions tout de même pas que la Fête de l'Humanité marque la rentrée politique du parti Communiste Français, les festivaliers peuvent assister à des débats et des rencontres du monde politique à l'Agora ou culturel au village du Livre.
Alors que la moyenne des fréquentations sur les années précédentes s'établit autour des 600.000 entrées il va sans dire que cette année la Fête de l'Huma a fait un carton plein sur les trois jours.
A l'heure actuelle, aucun chiffre n'a encore été donné, mais tout au long du week-end, la satisafaction et la surprise des habitués comme des organisateurs se sont faites entendre lors des allées encombrées par la foule !

vendredi 4 septembre 2009

Un monde à Parr



Depuis le 30 juin, le photographe Martin Parr s'expose au Jeu de Paume, dans la Planète Parr, jusqu'au 27 septembre. Photographies, mugs à l'effigie de Margaret Thatcher, masques de Ben Ladden ou encore papier toilette imprimé à l'effigie de Saddam Hussein, le photographe partage avec nous son addiction.



Le Jeu de Paume a donné carte blanche au photographe britannique Martin Parr. Connu dans le monde entier pour son regard acerbe sur le monde, il a décidé de partager sa collection personnelle.

L'exposition commence par la présentation de nombreuses photos au signature des plus célèbres à l'instar de Robert Franck, Tony Ray-Jones, Franck Breuer, Tom Neville ou encore Garry Winogrand. Un éventail de prise de vues en accord avec la vision du monde du photographe de l'agence Magnum. Caustique, acerbe, tranchant, grotesque, autant d'adjectifs qui s'accordent à son travail et à celui de ses pièces de collection.

Après ces captures aux reflets de chroniques sociales, Martin Parr nous emmène sur sa Planète : celui de la collection d'objets. Cartes postales des quatre coins du monde, mugs à l'effigie de lMargaret Thatcher, biscuits Spice Girls, papier toilette Saddam Hussein, tapis représentant la catastrophe du 11 septembre, slip Barack Obama... Martin Parr est un collectionneur né et un amoureux de la culture pop.
Avec cette accumulation d'objets publicitaires, il affiche clairement la récupération par le merchandising du discours politique et de sa dissolution. Ce bibelotage s'imbrique logiquement dans son travail de photographe qui lui a fait rencontrer le succès : la mise en scène de sujets de société tels que la consommation, les loisirs, le tourisme, les transports de masse et le luxe.

Le luxe, qui s'affiche en grand format dans la dernière salle consacrée à l'exposition Planète Parr, puisque le photographe britannique y expose sa dernière série de photos intitulées Luxery. Il propose avec cette série une enquête documentaire sur la richesse à travers le monde. De Dubaï à Moscou, en passant par Miami, il pose un regard acide sur une population évoluant au sein d'univers bling-bling de foires d'art ou de courses hippiques tout en montrant du doigt le détail qui choque, le grotesque.
Cette série prend d'ailleurs une toute autre dimension dans un contexte économique marqué par la crise et l'appauvrissemnt de certaines populations.

Planète Parr Jeu de Paume Concorde Jusqu'au 27 septembre