dimanche 22 février 2009

**SoukSouk Party!!**

Samedi 21 février, l’association SoukMachines a squatté, de 20 heures à 2 heures du matin, le Loft 66, à Paris XX. Au menu, musique et live painting, agrémentés de quelques hotdog pour les plus affamés. Au total, ce sont plus de 400 personnes qui se sont pressées à l'entrée du Loft. Un joli succès dû à la programmation de la soirée qui n'a pas lésiné avec la qualité.

Les festivités ont commencé sur les sonorités électro de Ecoplan. Subititle, rappeur indé made in L.A, a pris la suite, imposant son style et a accueilli pour deux morceaux Tez, beat boxeur, originaire lui aussi de LA, mais version plus petite : Laval.

Pashly a enchainé avec une performance mêlant electro, voix de crystal et influences eighties, soutenue par du VJing. Le trio Gablé, révélation des dernières Transmusicales, a enflammé la salle qui était alors pleine à craquer.

La soirée s’est terminée, dans la salle attenante, sur le tirage au sort de la tombola qui mettait en jeu l’œuvre réalisée tout au long de la soirée par les quatre artistes : Lunkie, Hick, Sixo et LoeilPartoo.


Victime de son succès, SoukMachines devra penser à investir une salle encore plus grande. Après la Miroterie, le Loft 66, le Stade de France est pour bientôt !


Petite sélection de photos pour ceux qui n’étaient pas présents…



Focus sur LaChapelle

Le musée de la Monnaie rend la monnaie de sa pièce au célèbre photographe américain David LaChapelle, jusqu’au 31 mai. Au programme Star System, omniprésence du divin au quotidien, dénonciation de la société de consommation …

David LaChappelle dépoussière le musée de la Monnaie, à Paris, et s’installe dans les salons d’une des plus vieilles institutions françaises pour une expo rétrospective de ses œuvres jusqu’au 31 mai.
A travers les 200 photographies présentées, le public découvre la complexité de l’artiste pop par excellence, reconnu en 1996, comme le meilleur photographe de l’année par la revue française Photo ainsi que American Photo magazine.
Baroque, pop art, porno chic, David LaChapelle transcende les genres et se les réapproprie pour brosser un portrait caricatural et ironique de la société dans laquelle nous évoluons.

Star System
Pop, trash, surréaliste, flashy sont autant de qualificatifs qui peuvent décrire son travail. En 1982, alors âgé de 19 ans, il travaille pour Andy Warhol, rédacteur en chef à l’époque du magazine Interview, qui lui commande ses première photos de nus. Cette rencontre va le marquer définitivement.
Aujourd’hui, le photographe américain a shooté toutes les plus grandes icônes pop de leur époque : Madonna, Pamela Anderson, Marilyn Manson, Leonardo DiCaprio, Naomi Campbell, David Bowie, Tupac, Paris Hilton, Jude Law, Gael Garcia Bernal, Bjork, Uma Thurman, et la transexuelle Amanda Lepore qu’il présente comme sa muse. Ces visages médiatiques, il les met en scène de façon à faire passer un message.
A travers les thématiques Star Sytem ou Excess, LaChapelle exprime, sans jamais tomber dans le moralisme, l’aspect narcissique et exhibitionniste des personnages publics. Ou encore, il réinterprète le glamour en affichant, presque grandeur nature, les vices et obsessions des stars. Il aborde fantaisie et inclinaisons sexuelle, exhibitionnisme et attitudes violentes, indiquant ainsi comment les excès sont étroitement liés au désir d’assurance de soi-même.
La volonté du photographe de toucher un maximum de public l’inscrit également comme un artiste pop.

Divin
Il s’attaque aussi au consumérisme de masse. Il dépeint la course à la consommation avec un attachement effréné aux biens matériels ainsi que la chute des valeurs universelles telles que l’alliance entre le peuple et la piété à travers Deluge, dernière série de photos inspirées du déluge universel de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine. Un sujet qu’il avait déjà parcouru, fin des années 90, avec Consumption ou Accumulation qui dénoncent la recherche du bien-être par la volonté d’acquérir, de collectionner des objets de façon névrotique et qui mène à la perte de l’individu.

Aucun tabou ne freine celui qui a réalisé des clips pour Britney Spears, Gwen Stefani ou Christina Aguilera ou encore le film documentaire Rize sur le crump. Il s’autorise, avec Meditation, à parler de la présence à tout moment du quotidien du divin, et donc de la présence inéluctable de la mort.

Le style LaChapelle : zéro règle. Ne pas barrer le chemin de la créativité et s’autoriser à parler des sujets qui l’habitent. Il offre, au plus large public possible, le regard qu’il pose sur notre société en la mettant en scène de façon ultra chiadée et colorée. Il suscite via son imagerie personnelle du monde une réflexion sur notre comportement et nos aspirations.


Musée de la Monnaie,
11, quai de Conti Paris VI
L’exposition David LaChapelle est ouverte tous les jours de la semaine de 10h30 à 19h30
Nocturnes le lundi et vendredi jusqu’à 22h
Tarifs Entre 8 euros et 12 euros.

vendredi 13 février 2009

Les "Têtes chercheuses" passent à l’action

Mardi 10 février, les enseignants-chercheurs ont manifesté leur colère face à la loi menée par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. Cette fois-ci les syndicats étudiants avaient rallié la cause pour défendre les statuts et la formation des enseignants-chercheurs. Un bras de fer idéologique qui n’est pas près de s’arrêter puisque chaque semaine est l’occasion d’organiser des actions pour le corps enseignant.



S’ils se font plutôt discrets, d’habitude, cachés derrière leurs bouquins ou derrière un amphi bondé d’étudiants, les enseignants-chercheurs (EC) donnent de la voix depuis quelques semaines pour protester contre le projet de décret Pécresse. Le 5 février dernier, ils étaient quelques milliers à manifester. Mardi 10 février, le mouvement a pris de l’ampleur grâce à la cohésion des syndicats étudiants. Selon les sources, entre 17.000 et 50.000 manifestants ont défilé entre le Panthéon et l’Assemblée nationale, malgré un temps pluvieux.

Abrités sous des parapluies, les EC et leurs sympathisants n’ont pas hésité à brandir des banderoles fustigeant la réforme voulue par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. On pouvait lire ici et là « Pécresse Détresse », « La Recherche en danger » ou encore « Enseignants chercheurs d’emploi ».

Chaque semaine est l’occasion pour le corps universitaire d’organiser des actions, tout en prenant soin de ne jamais bloquer l’entrée des facs. Prochain rendez-vous, jeudi 19 février. Une mobilisation qui n’est pas prête de s’arrêter, tant qu’ils n’auront pas eu gain de cause : le retrait des projets de décret.

Ils expriment leur ras-le-bol d’être considérés comme des planqués, et de constater toujours un peu plus d’insécurité dans un parcours professionnel déjà incertain. Car avec la réforme Pécresse il s’agit bien de mettre à mal la carrière des universitaires.

Primo, la formation et les concours de recrutement des enseignants des premier et second degrés sont dans la ligne de mire. Elle remet en cause l’accès de tous les étudiants aux concours de l’enseignement et la formation professionnelle des futurs enseignants.


Savoir contre rentabilité
Secundo, le statut des enseignants-chercheurs est attaqué. Plus d’heures de cours et moins de recherche au compteur, si celui-ci ne possède pas à son actif un nombre de publications requises. Pourtant ce genre de travaux ne devrait pas être soumis aux lois de rentabilité et de productivité.

Il s’agit ici de connaissance et de savoir. C’est bien grâce à ses recherches, à ses heures passées à lire et analyser les travaux qui ont été effectués dans son domaine, que l'EC peut dispenser des cours de qualité aux étudiants.
Et bien entendu, il faut également lire entre les lignes : suppression de postes. Qui dit plus d’heures de cours pour un enseignant, dit un non renouvellement des départs à la retraite.

Sans compter que le président d’université se voit doter de plus de pouvoirs et qu’il est, au vue de cette réforme, la personne qui décide de l’affectation ou non d’un enseignant et de l’attribution de primes. Une dérive qui pourrait coûter la carrière de certains EC en désaccord avec leur président d’université.

Plus qu’un enjeu personnel pour chacun des EC, il s’agit bien ici de défendre un modèle éducatif accessible pour tous dans des conditions respectables et respectueuses aussi bien pour les enseignants que les étudiants. Or avec cette réforme, ce n’est pas uniquement l’enseignement supérieur qui est touché mais l’ensemble du système qui est mis à mal par un simple effet de dominos. Les EC forment les professeurs du secondaire qui éduquent, eux, les collégiens et lycéens.
Un combat idéologique dans lequel le gouvernement pourrait y laisser quelques plumes si le bras de fer se prolonge.

mardi 3 février 2009

Atmosphere

Un an après Control d’Anton Corbijn, Grant Gee offre aux fans de Joy Divison un documentaire d’une heure et demie sur le groupe. A méditer en ce moment même dans les salles obscures.

Présenté vendredi 30 janvier lors de la nuit Zébrée de Nova, à la Bellevilloise, Paris XX, le documentaire - en salle actuellement- offre un point de vue plus large sur l’histoire des quatre gars de Manchester. Il met en corrélation leur ville natale et leur son "cold wave" inimitable. Sans la précarité ambiante de la ville industrielle dans les années 70, Joy Division n’aurait pas appréhendé dans le même état d’esprit l’écriture et la production de leurs deux albums : Unknown Pleasures et Closer.

Moins centré sur le très charismatique leader Ian Curtis, suicidé en 1980, Grant Gee, récidiviste des documentaires sur les groupes phare du rock, donne la parole à tous ceux qui ont contribué à l’aventure post-punk Joy Division. Avec quelquefois une pointe d'émotion dans la voix, les trois rescapés, qui donneront naissance par la suite à New Order, emblême de la new wave, racontent les anecdotes sur la naissance du groupe jusqu'au suicide de Ian Curtis.

On retrouve pêle-mêle les membres du groupe Bernard Sumner, Peter Hook et Stephen Morris, la maîtresse de Ian Curtis Annick Honoré, leur photographe Anton Corbijn, leur manager Rob Gretton, des journalistes, des fans…
C’est un bon complément au biopic Control, qui avait été réalisé par Anton Corbijn selon une esthétique sombre et romantique propre au personnage central : Ian Curtis.

lundi 2 février 2009

The Dream is the Solution

Jeudi 29 janvier, à 19 heures, l'association le M.U.R accueillait Loeilpartoo et Sixo pour le collage de leur affiche de 8X3, à l'angle des rues St-Maur et Oberkampf, à Paris XI.

Une quinzaine de personnes étaient venues découvrir l'oeuvre réalisée à l'encre de chine et qui a nécessité quatre jours de travail complet. Pour tous ceux qui n'étaient pas présents, séance de rattrapage pendant les deux prochaines semaines, avant que le mur ne soit refait afin d'accueillir au mieux de nouveaux artistes.

Pour vous mettre l'eau à la bouche voici quelques photos.