lundi 30 mars 2009

Die-In, la Sorbonne se couche

Au bout de neuf semaines, la mobilisation du corps enseignant ne faiblit pas. Et histoire de ne pas devenir transparents médiatiquement, ils redoublent d’originalité pour mettre en place leurs actions. Lecture de la Princesse de Clèves, marche des Obstinés autour de l’Hôtel de Ville, de jour comme de nuit, et vendredi dernier sur la Place de la Sorbonne, un die-in pour symboliser la mort de l'Université française.

samedi 28 mars 2009

Flash sur le graff'

Alain-Dominique Gallizia, architecte français et fan de graff’ à ses heures perdues, a décidé d’exposer, au Grand Palais, les 300 toiles de graffeurs du monde entier pour inscrire cet art urbain et éphémère dans l’éternité.




« Le tag disparaît et le graff apparaît dans les galeries d’A.R.T spécialisées… », scandait Alliance Ethnik sur les bandes Fm, dans les années 90. Une dizaine d’années plus tard, la prophétie se serait-elle accomplie ?

La galerie sud-est du Grand Palais est squattée par la collection privée d’un grand amateur de cet art de rue, Alain-Dominique Gallizia. L’exposition, intitulée T.A.G., repose sur un concept de double unité : un format identique (une double toile horizontale de 60 x 180 cm) pour les 150 artistes à travers le monde qui ont participé au projet, et un même thème la signature à gauche et un sujet libre sur l’amour à droite.

L’architecte français a souhaité avec ce projet inscrire cet art éphémère dans l’éternité et afficher l’évolution, les différents courants et influences qui perpétuent le graffiti depuis les premières lettres inscrites sur les murs de New York dans les sixties. Des Etats-Unis au style old school avec Taki 183, en passant par les incontournables français l’Atlas, Alexone sans oublier la nouvelle vague venue de Corée avec Reach ou du Brésil avec Nunca, T.A.G. propose une palette comparative de cet art urbain sur plus de trois générations.

La rumeur souffle que quelques grands noms ont refusé de participer au projet rejetant le concept. Alors à vous de juger : reconnaissance du graff’ par les grandes institutions culturelles parisiennes ou perte d’identité de l’art né dans les rues ?

T.A.G, galerie sud-est du Grand Palais, Paris VIII
Du 27 mars au 26 avril2009
Tarifs : 5 euros et 3 euros en tarif réduit.







samedi 21 mars 2009

A fleur de peau

Après Marseille et plus de 30 millions de visiteurs à travers le monde, l’exposition Our Body, à corps ouvert, qui a fait couler beaucoup d’encre, s’installe à Paris, à l’Espace 12 Madeleine.

L’Espace 12 Madeleine accueille jusqu’au 10 mai l’exposition qui a déjà fait le tour du monde Our Body, à corps ouvert. Taxée de voyeuriste et d’immorale, l’exposition n’en finit pas de faire parler d’elle.
A l’idée d’entrer et de zigzaguer entre des organes et des cadavres d’hommes, la curiosité se mêle à l’appréhension. Quelle réaction va susciter la rencontre avec ces corps écorchés vifs ?

L’exposition se divise selon six grandes thématiques : le système musculo-squelettique, le système nerveux, le système uro-génital, le système digestif, le système respiratoire et le système cardio-vasculaire, qui mettent en relief chacun des organes concernés.
Chaque salle présente sous vitrine les organes, les muscles ou les os correspondant à la thématique exposée. Le tout « illustré » grandeur nature par les cadavres de Chinois dépecés et découpés afin de laisser apercevoir les fonctions anatomiques de chaque élément.
Ces corps ont été traités selon le procédé de plastination qui consiste à remplacer les fluides corporels et les graisses par de la matière plastique durcissante. Ce travail peut demander plusieurs milliers d’heures de travail pour un modèle.

Si le but affiché de Our Body, à corps ouvert est la pédagogie et l’accès à tous aux secrets de l’anatomie humaine via de vrais corps humains, il semble difficile d’imaginer une classe d’enfants de huit ans déambuler entre les corps humains dépecés ou coupés en fines tranches de deux centimètres de large.
Les informations dispensées sur le fonctionnement des organes au cours de la visite sont assez basiques. Et le doute est de mise quant à imaginer que ces notes informatives ont été ajoutées pour justifier d’une telle démarche artistique.

Car rappelons qu’une polémique existe autour de Our Body, à corps ouvert. Celle de la récupération des corps au sein des prisons chinoises sans l’accord préalable des prisonniers. Une rumeur à laquelle l’exposition fait face en indiquant dès les premiers mètres de la visite cette note : « Chacun des corps provient des universités, des institutions médicales chinoises et de dons de Chinois, dans le respect des lois en vigueur. »
Impossible pourtant d’appréhender la visite sans penser que ces corps mis à nus et exposés aux yeux de tous ne sont pas de simples mannequins qui n’ont peut-être pas choisis de faire la tournée des musées internationaux.
Difficile alors de regarder ces cadavres droit dans les yeux sans se sentir mal à l’aise.
Our Body, à corps ouvert, jusqu'au 10 mai
Espace 12 Madeleine, boulevard de la Madeleine
Tarif : 15, 50 euros

dimanche 15 mars 2009

A corps et à cris


Jeudi 12 mars, la galerie Issue, à quelques rues de Beaubourg, recevait Take et Aymeric Hainaux pour une session Beat Box expérimentale.


Jeudi 12 mars, la galerie Issue, rue Quincampoix, en plein cœur de la capitale, accueillait Take et Aymeric Hainaux pour une petite session de beat box, en toute simplicité.
Inconsciemment, la beat box est souvent assimilée au mouvement hip hop. Hier soir, à la galerie Issue, Aymeric Hainaux a prouvé que la beat box était bien transgenre, inclassable, en s’engouffrant dans une voie expérimentale.

Sur le site www.unpoisson.com et sur le myspace de l’artiste aux plusieurs casquettes -et oui, Aymeric maîtrise aussi bien ses cordes vocales que le crayon- on peut lire ces quelques mots qui résument bien son approche : « Comment dans un espace donné ou pendant de longues marches, le corps peut s'impliquer dans l'expression d'un son, d'une énergie ? »

Jeu de souffle et de respiration, sons calqués sur ses gestes, interaction avec le public, quelques notes d’une boîte à musique, accords atmosphériques d’une guitare électrique, sans oublier les échos samplés en boucle par son comparse Take, les deux acolytes proposent ici plus une performance qu’un simple concert.
Aymeric Hainaux donne le sentiment de vivre et de ressentir chaque son qu’il produit avec ses cordes vocales. Son corps se contorsionne, se replie sur lui-même, il s’accroupit ou encore tape brutalement des pieds.
Au fil des sons et des émotions transmis par le performer, le public retient son souffle, sourit, participe à son jeu de scène sans jamais le quitter des yeux.
Sa prestation s’apparente, à certains moments, à une mise en scène chorégraphiée voire à du théâtre.

Pour ceux qui n’étaient pas présents à la galerie Issue, jeudi, séance de rattrapage le 28 mars à l’Espace en Cours dans le XXe arrondissement. (http://www.myspace.com/aymerichainaux)

mardi 10 mars 2009

Des bijoux à croquer !





A l’occasion de la première vente privée de Mademoiselle Chef sur Paris, Mynewspepper est allé rencontrer celle qui est à l’origine de ces bijoux fantaisies : Marième Niang.
Pas de panique pour celles qui ne sont pas sur Paris, Mademoiselle Chef devrait bientôt avoir son propre site de vente sur Internet.



Commençons par le début, donne-nous des infos sur toi…
Pas évident de parler de soi ! Que dire, j’habite en région parisienne, je vais bientôt avoir 26 ans… Je suis diplômée d’un Master 1 d’arts plastiques et je puise mon inspiration dans l’univers kawaii c’est pourquoi je compte bien un jour me rendre au Japon ! Les expressionnistes abstraits m’inspirent également.
Plus qu’une artiste je me définis plutôt comme une créatrice. Je réalise des bijoux de façon régulière depuis près de deux ans maintenant, sous la marque Mademoiselle Chef.

Parle-nous de tes bijoux …
Ludiques, colorés, gourmands et chics sont les adjectifs qui les définissent le mieux. « La pâtisserie à la française » et les « dinos parades » sont les thèmes favoris pour mes collections. Sans oublier d’autres petites fantaisies annexes !
Je travaille essentiellement la pâte polymère et les métaux non précieux, mais de temps en temps, une petite perle un peu rare vient faire la différence.
A la base, il n’y a pas d’idée précise. Juste une envie de me faire plaisir et de faire plaisir aux gens avec un support autre que la photo ou la peinture.


Comment s’est déroulée ta première vente privée ?
Je suis satisfaite de cette journée (ndlr : samedi 7 mars 2009). Mon seul regret est de ne pas être assez surprise par mes clientes qui se tournent toujours vers les mêmes bijoux !
Ce format de vente est intéressant car il permet une proximité avec les clientes. Elles ont l’impression de faire partie d’un cercle privilégié, d’être chouchoutées.
Je pense en organiser une autre d’ici la fin du mois de mars ou début avril. Je prépare d’ailleurs de nouveaux bijoux à cet effet.


Tes projets à venir ?
Je travaille actuellement sur les maquettes de mon site Internet qui me permettra de vendre par correspondance mes bijoux. De Tokyo à L.A tout le monde pourra porter du Mademoiselle Chef !
Le but est d’élargir ma gamme est de toucher un maximum de monde, c’est pourquoi je réfléchis à une collection homme, mais rien est fait. Je ne souhaite pas faire n’importe quoi histoire de dire que les hommes, aussi, sont concernés par ce que je fais ! Les femmes sont déjà difficiles à satisfaire.




lundi 2 mars 2009

**Kawaii Hip hop**

La huitième édition du Juste Debout s’est déroulée dimanche 1er mars à Paris Bercy. La manifestation internationale de danse a permis de découvrir deux petites japonaises âgées de 10 et 12 ans qui s’affichent d’ores et déjà comme la relève prometteuse de la danse hip hop.



Dimanche 1er mars, Bercy s’est transformé en un temple de la danse hip-hop pour accueillir le Juste Debout 2009.
12.000 personnes sont venues vibrer et admirer les performances des danseurs de Hip hop, de House, de Poppin, de Lockin et d’Experimentale. Plus de 10 heures de danse non-stop. Dans le cadre de la compétition sur la piste centrale, dans les allées, dans les gradins, dans la salle d’entrainement voisine, les battles s’enchaînent au rythme des sons balancés par les D.J.
La danse hip hop est élevée au rang de religion...

Cette année deux petites merveilles se sont faites remarquées sur le parquet du Juste Debout 2009. Agées seulement de 10 et 12 ans, Maika et Kazane, deux petites japonaises, ont su se frayer un chemin jusqu’à la finale où elles ont échoué dignement contre les deux Français, Dy et Steve, devenus champions.
Attitude, look, rythme et technique, elles ont quasiment tout. Sauf, évidement, l’expérience qui leur a sûrement coûté la victoire. Elles ont séduit tout Bercy qui leur a offert plusieurs standing ovation au fil de la compétition. Autre fait assez rare pour le noter, Maika et Kazane amènent un peu de féminité sur le sol du Juste Debout. Malgré leurs jeunes âges, ces deux poupées kawaii ont su s’imposer, sans jamais se démonter, face à des candidats masculins imposants par leur talent et leur taille.

Découvertes pendant les présélections japonaises, elles appartiennent au crew "Les Enfants du Pays du Soleil Levant", quatre danseuses de 16 ans, 15 ans, 12 ans et 10 ans. La relève est déjà là et elle s’annonce très prometteuse.


Petite sélection de photos...

Et on commence avec le crew "Les Enfants du Pays du Soleil Levant".

Quart de Finale de Popping



Quart de finale de House