jeudi 22 janvier 2009

Nicolas Pelluault, des idées plein la boîte…crânienne



À 27 ans, Nicolas Pelluault en avait assez de tourner en rond. Alors, en avril 2007, après cinq ans de bons et loyaux services pour Eurotextile packaging comme graphiste-designer, il démissionne pour se lancer dans l’aventure « S’il te plaît, dessine-moi une boîte ». Cette exposition itinérante dans toute la France consiste à customiser des boîtes, en PVC transparentes, aussi bien par des artistes professionnels qu’amateurs.



Amis et graffitis
« L’idée m’est venue alors qu’au travail, tout un stock d’objets, dont les boîtes, devait partir à la poubelle », se souvient le jeune Nantais. Entouré d’artistes aux horizons divers, et tous réunis autour de la customisation d’objets, le projet prend vie petit à petit. D’une trentaine de boîtes, l’exposition en compte 180 un an plus tard.

Acteur de la scène graff’ de Nantes et de Paris, l’artiste se tourne d’abord vers son cercle d’amis proches. Les amis des amis s’invitent, et même des artistes italiens, belges ou espagnols se greffent au projet grâce au site Myspace (www.myspace.com/pvcontent) consacré au projet.
« Cette expérience a été très enrichissante tant au niveau personnel que professionnel. J’ai rencontré énormément de monde issu d’univers différents qui ont contribué à élargir mon réseau pour de futurs desseins. Et j’ai dû apprendre à gérer bien d’autres aspects que celui du graphisme et du design, comme la dimension commerciale d’une exposition », sourit Nicolas.


Electron libre
Car ce passionné d’arts en tout genre est un jusqu’au-boutiste. Durant toute une année, il ne s’est pas arrêté de porter son projet. De Lille à Marseille, de Strasbourg à Nantes, en passant par Toulouse et Paris, le graphiste de formation s’est occupé de la communication, du montage et du démontage des expos et de tout l’aspect commercial. « Cette aventure demande beaucoup de ténacité et de rigueur. Il faut vraiment un moral de battant pour tenir », résume Nicolas. Il en impose par sa taille, 1,86 mètres d’énergie positive. Mais reste accessible grâce à une impressionnante décontraction et à un look streetwear : baggy et sweat-shirt customisés par ses soins.


Aujourd’hui, il compte mettre en suspens « S’il te plaît, dessine-moi une boîte » après la date toulousaine, fin septembre. Pour clore ce chapitre, il pense éditer un livre de recueil de photos de chacune des œuvres, accompagnés de textes, et des photos des vernissages de chaque ville. Mais le financement pose problème.


Côté professionnel, plusieurs choix s’offre à cet électron libre, le retour au graphisme comme freelance ou salarié ou l’ouverture d’un shop qui mixerait toutes ses passions : l’art, le design, la photographie, le graff’, le slam, autour de livres, d’objets et de rencontres.
« J’aimerais vraiment pouvoir mettre en place ce lieu. Je me suis rendu compte à travers mes déplacements que beaucoup de gens étaient en demande de ce type d’endroit. Il n’y a plus qu’à trouver les financements. »

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