lundi 26 janvier 2009

Comme un boomerang

La Cité de la Musique rend hommage à Serge Gainsbourg à travers une exposition qui lui est dédiée jusqu’au 15 mars 2009, à Paris. Elle retrace les va-et-vient de l’Homme à la Tête de chou à travers les genres et les mouvements artistiques.


« La chanson, c’est mon côté métier, le cinéma et les bouquins, mon côté artiste », affirmait Serge Gainsbourg. L’exposition qui lui est consacrée à la Cité de la Musique, à Paris, jusqu’au 15 mars 2009, traduit la personnalité multi facettes de l’Homme à la Tête de chou. Tour à tour peintre, auteur, compositeur, interprète, acteur, écrivain et réalisateur, Serge Gainsbourg est un artiste complet qui a su conjuguer les arts mineurs aux arts majeurs.


Kaléidoscope
Partitions, lettres, photographies, vidéos, sculptures, peintures, pour la plupart issus de la collection Charlotte Gainsbourg, permettent au visiteur de pénétrer dans l’univers Gainsbourg. Au gré des envies, les installations nous laissent vagabonder d’une époque à une autre, tout comme Gainsbourg pouvait le faire pour puiser son inspiration. L'expo est conçue comme un labyrinthe d'images et de sons. Le visiteur déambule entre une vingtaine de totems thématiques, de trois mètres de haut, qui affichent un mix de photographies et d'images audiovisuelles. Les écrans cathodiques et les miroirs plongent le public dans un jeu de lumières et de reflets onirique et kaléidoscopique qui renvoie d'une oeuvre à une autre.
En fond sonore, les voix de Jane Birkin, Régine, Bambou, Vanessa Paradis, Dani, Mireille Darc, Françoise Hardi ou encore Lulu finissent de poser le décor.
Perçu comme un visionnaire, on assiste tout au long de l’exposition, à l’évolution de l’homme à travers le temps. Chaque mouvement est source d’inspiration.

Les zigzags entre les objets personnels de l'homme, et la représentation des ses différentes inspirations offrent les éléments pour comprendre la perplexité et la richesse artistique du personnage. A l'image de la sculpture de l'Homme à la Tête de chou de Claude Lalanne qui l'inspire pour la réalisation d'un album complet du même nom, ou encore les différentes images d'archives de la charnelle Brigitte Bardot dans la scène mythique de Et Dieu créa la femme, ou des débuts de Jane Birkin dans Blow up. Sans oublier les différents mouvement musicaux- punk, reggae, jazz, hip hop- que Gainsbourg a su décrypter et se réapproprier pour être considéré, aujourd'hui, comme une icône.

Le voyage dans l'univers Gainsbourg s'achève tout normalement en musique. Nostalgique, le visiteur quitte les lieux avec une envie de replonger dans sa discographie. Voeu exaucé puisqu'une salle attenante, plus petite, épingle, sous vitrine, quelque trois cents pochettes d'albums et propose de réécouter les tubes qui ont fait la carrière de l'artiste aux multiples talents.

Gainsbourg 2008 - la Cité de la Musique
221, avenue Jean Jaurès, Paris XIX - Tarif : 8 euros

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