samedi 31 janvier 2009
A l'unisson
Petite sélection de photos...
lundi 26 janvier 2009
Comme un boomerang
« La chanson, c’est mon côté métier, le cinéma et les bouquins, mon côté artiste », affirmait Serge Gainsbourg. L’exposition qui lui est consacrée à la Cité de la Musique, à Paris, jusqu’au 15 mars 2009, traduit la personnalité multi facettes de l’Homme à la Tête de chou. Tour à tour peintre, auteur, compositeur, interprète, acteur, écrivain et réalisateur, Serge Gainsbourg est un artiste complet qui a su conjuguer les arts mineurs aux arts majeurs.
Partitions, lettres, photographies, vidéos, sculptures, peintures, pour la plupart issus de la collection Charlotte Gainsbourg, permettent au visiteur de pénétrer dans l’univers Gainsbourg. Au gré des envies, les installations nous laissent vagabonder d’une époque à une autre, tout comme Gainsbourg pouvait le faire pour puiser son inspiration. L'expo est conçue comme un labyrinthe d'images et de sons. Le visiteur déambule entre une vingtaine de totems thématiques, de trois mètres de haut, qui affichent un mix de photographies et d'images audiovisuelles. Les écrans cathodiques et les miroirs plongent le public dans un jeu de lumières et de reflets onirique et kaléidoscopique qui renvoie d'une oeuvre à une autre.
Les zigzags entre les objets personnels de l'homme, et la représentation des ses différentes inspirations offrent les éléments pour comprendre la perplexité et la richesse artistique du personnage. A l'image de la sculpture de l'Homme à la Tête de chou de Claude Lalanne qui l'inspire pour la réalisation d'un album complet du même nom, ou encore les différentes images d'archives de la charnelle Brigitte Bardot dans la scène mythique de Et Dieu créa la femme, ou des débuts de Jane Birkin dans Blow up. Sans oublier les différents mouvement musicaux- punk, reggae, jazz, hip hop- que Gainsbourg a su décrypter et se réapproprier pour être considéré, aujourd'hui, comme une icône.
Le voyage dans l'univers Gainsbourg s'achève tout normalement en musique. Nostalgique, le visiteur quitte les lieux avec une envie de replonger dans sa discographie. Voeu exaucé puisqu'une salle attenante, plus petite, épingle, sous vitrine, quelque trois cents pochettes d'albums et propose de réécouter les tubes qui ont fait la carrière de l'artiste aux multiples talents.
Gainsbourg 2008 - la Cité de la Musique
221, avenue Jean Jaurès, Paris XIX - Tarif : 8 euros
jeudi 22 janvier 2009
Du surréalisme au pop art
L’exposition De Miro à Warhol au Musée du Luxembourg, qui se déroule du 16 octobre au 22 février 2009, retrace succinctement l’histoire de la peinture contemporaine à travers ses plus grandes icônes.
La scénographie s’articule autour de quatre grands thèmes le surréalisme, l’abstraction, le nouveau réalisme et le pop art. Magritte, Kandinsky, Villeglé, Klein, Liechtenstein, Warhol et Schnabel sont quelques uns des maîtres ès de la peinture contemporaine que l’on peut admirer au musée du Sénat. Tout au long des quatre salles, dédiées chacune à une époque, le visiteur découvre quelque soixante-dix œuvres issues de la collection Berardo du centre culturel de Belem, à Lisbonne.
Une exposition trop courte qui laisse frustré le novice comme l’amateur d’art. In fine, le sentiment de satisfaction, qui se manifeste normalement à la fin d'une exposition, laisse ici la place à celui d'un plaisir inassouvi. On est alors tenté de rebrousser chemin : des oeuvres nous auraient-elles échappé lors de la première visite ? Sans compter que l’arrivée directe au cœur de la boutique, pratiquement aussi grande que l’exposition elle-même, agace un peu. En clair, on attend plus de tableaux de chacun des artistes qui sont présentés, et surtout on espère contempler les œuvres majeures de ces grands noms de la peinture.
Exposition De Miro à Warhol, Musée du Luxembourg
http://www.museeduluxembourg.fr/
19, rue de Vaugirard – 75006 Paris
Tarifs de 6 euros à 12 euros.
Nicolas Pelluault, des idées plein la boîte…crânienne
« L’idée m’est venue alors qu’au travail, tout un stock d’objets, dont les boîtes, devait partir à la poubelle », se souvient le jeune Nantais. Entouré d’artistes aux horizons divers, et tous réunis autour de la customisation d’objets, le projet prend vie petit à petit. D’une trentaine de boîtes, l’exposition en compte 180 un an plus tard.
Acteur de la scène graff’ de Nantes et de Paris, l’artiste se tourne d’abord vers son cercle d’amis proches. Les amis des amis s’invitent, et même des artistes italiens, belges ou espagnols se greffent au projet grâce au site Myspace (www.myspace.com/pvcontent) consacré au projet.
« Cette expérience a été très enrichissante tant au niveau personnel que professionnel. J’ai rencontré énormément de monde issu d’univers différents qui ont contribué à élargir mon réseau pour de futurs desseins. Et j’ai dû apprendre à gérer bien d’autres aspects que celui du graphisme et du design, comme la dimension commerciale d’une exposition », sourit Nicolas.
Car ce passionné d’arts en tout genre est un jusqu’au-boutiste. Durant toute une année, il ne s’est pas arrêté de porter son projet. De Lille à Marseille, de Strasbourg à Nantes, en passant par Toulouse et Paris, le graphiste de formation s’est occupé de la communication, du montage et du démontage des expos et de tout l’aspect commercial. « Cette aventure demande beaucoup de ténacité et de rigueur. Il faut vraiment un moral de battant pour tenir », résume Nicolas. Il en impose par sa taille, 1,86 mètres d’énergie positive. Mais reste accessible grâce à une impressionnante décontraction et à un look streetwear : baggy et sweat-shirt customisés par ses soins.
Aujourd’hui, il compte mettre en suspens « S’il te plaît, dessine-moi une boîte » après la date toulousaine, fin septembre. Pour clore ce chapitre, il pense éditer un livre de recueil de photos de chacune des œuvres, accompagnés de textes, et des photos des vernissages de chaque ville. Mais le financement pose problème.
« J’aimerais vraiment pouvoir mettre en place ce lieu. Je me suis rendu compte à travers mes déplacements que beaucoup de gens étaient en demande de ce type d’endroit. Il n’y a plus qu’à trouver les financements. »